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Le Journal aux Pays-Bas: une année de transition pour la patineuse Isabelle Weidemann

L'athlète a modifié sa manière de s’entraîner dans le but de devenir plus rapide

HEERENVEEN | Il est plutôt rare qu’une triple médaillée olympique modifie une recette gagnante après avoir connu la frénésie des Jeux, mais c’est exactement ce qu’Isabelle Weidemann a fait à son retour de Pékin.

Dans le but de repousser ses limites, Weidemann a modifié son entraînement avec les risques qu’une telle décision comportait. 

« J’ai atteint de grands objectifs à Pékin, mais je ne patine pas seulement pour les podiums, a expliqué la médaillée d’or à la poursuite par équipe, médaillée d’argent au 5000 m et de bronze au 3000 m. Je veux aller plus vite et repousser les limites du sport. J’ai toujours adoré les défis et je ne suis pas motivée à l’idée de répéter toujours la même chose. J’aime explorer. »

Cette exploration a été marquée de hauts et de bas. 

« Ce fut une saison bizarre, a-t-elle résumé. Compte tenu de mes résultats à Pékin, les attentes étaient élevées, mais les résultats n’ont pas été à la hauteur. Avec une approche très différente, j’ai expérimenté et beaucoup appris. »

« J’avais besoin d’apporter beaucoup de changements et j’ai pris des risques, poursuit la patineuse d’Ottawa dans un très bon français. Je suis un peu désappointée parce que ça n’a pas fonctionné aussi bien que souhaité, mais ça fait partie des risques que je voulais prendre. Je suis excitée par l’inconnu. »

Patinant sous la houlette de Remmelt Eldering depuis cinq ans, Weidemann a obtenu le feu vert de son entraîneur.

« Nous sommes des partenaires d’affaires, a-t-elle imagé. On tente de trouver ce qui est le meilleur pour moi. Remmelt n’est pas un dictateur et ne tente pas d’imposer ses vues. Je dois être impliquée. C’est ainsi plus facile de comprendre et de m’investir. »

 

Attentes modestes

Mal en point lors des deux étapes de la Coupe du monde à Calgary en décembre, Weidemann se sent mieux, mais elle est réaliste dans ses attentes. Au 3000 m, elle a terminé au deuxième rang au classement cumulatif. 

« Je n’ai pas de folles attentes, a indiqué la porte-drapeau canadienne lors des cérémonies de fermeture dans la capitale chinoise au sujet de ses objectifs sur 3000 m et 5000 m. Même si j’ai eu des difficultés en Pologne, je suis plus forte qu’en décembre où j’ai été vraiment malade. »

 

Retour en force

Contrairement à Weidemann qui a brillé de tous ses feux à Pékin, Ted-Jan Bloemen a peiné après avoir remporté une médaille d’or au 10 000 m et une d’argent au 5000 m à Pyeongchang en 2018. 

Le patineur natif des Pays-Bas a fait l’impasse sur les deux premières étapes de la Coupe du monde en Europe pour être présent au moment où son épouse donnerait naissance au deuxième enfant du couple.

Il a repris le collier à Calgary avec des résultats aux antipodes. 

Il a été disqualifié après deux faux départs au 5000 m avant de rater par trois secondes le record du monde détenu par le Suédois Nils van der Poel au 10 000 m la fin de semaine suivante.

Son chrono de 12 min 33,75 s représente un record de piste à l’Ovale olympique et une marque personnelle.

« Ce fut une saison très bizarre, a-t-il résumé. Je veux répéter la même chose ici qu’à Calgary où j’avais raté le record du monde par trois secondes. Ma vitesse est bonne et je veux bien faire. »

Ces mondiaux au Thialf où il s’est entraîné pendant toutes ces années avant de déménager dans l’Ouest canadien le comblent. 

« Ce fut ma maison pendant plusieurs années et c’est un retour à la normale quand je viens ici. Avec tous les travaux, c’est beau et confortable, mais ça sent toujours la même chose. C’est toujours un privilège de patiner ici devant plus de 10 000 spectateurs. C’est une expérience très différente de partout ailleurs dans le monde. »

UN PODIUM TOUT QUÉBÉCOIS POSSIBLE AU RELAIS SPRINT

Le départ sera déterminant pour l’équipe canadienne masculine

Forte d’une médaille d’or en Pologne le 17 février dernier à l’occasion de la dernière Coupe du monde, l’équipe canadienne masculine de sprint pourra-t-elle s’inviter de nouveau sur le podium au mondial ? 

L’équipe formée de Laurent Dubreuil, Antoine Gélinas-Beaulieu et Christopher Fiola a remporté le bronze à Calgary en décembre. 

En Pologne, c’est Anders Johnson qui a pris la place de Fiola qui avait connu une semaine difficile à l’entraînement.

Johnson n’est pas qualifié pour le championnat mondial et Fiola retrouvera sa place au sprint par équipe qui prendra l’affiche, demain, en lever de rideau.

Content d’être de retour, Fiola a été ramené à l’ordre par son entraîneur Gregor Jelonek la semaine dernière parce qu’il partait trop rapidement et Gélinas-Beaulieu qui ferme la marche ne pouvait pas suivre la cadence dans le premier 200 m.

« Ma job n’est pas compliquée, je dois me retenir au départ, a expliqué Fiola. Ce n’est pas sorcier, je dois seulement me retenir au lieu de mettre la gomme en partant comme je fais pour un 500 m. Je dois être relaxe afin que les gars puissent attaquer à partir du premier virage. Ça serait le fun, une équipe toute québécoise sur le podium. Je ne pense pas que ça se soit déjà fait au mondial. » 

 

Se retenir, pour mieux conclure

Si Fiola part trop vite, Gélinas-Beaulieu se retrouve dans le rouge pour terminer la course. 

« Je dois pouvoir m’accrocher et minimiser l’énergie au départ, a-t-il expliqué. Si je me retrouve dans le rouge en partant, je suis mort dans le dernier tour. En Pologne, je me suis accroché sans problème et j’ai réussi le meilleur dernier tour parmi tous les patineurs. »

« Lors du premier entraînement à Heerenveen, Gregor a parlé dans la face à Chris et tout s’est bien passé lors du deuxième, d’ajouter Gélinas-Beaulieu. Il doit être relaxe comme s’il patinait un 1500 m. Quand je suis accroché, je suis possiblement l’un des meilleurs pour maintenir la vitesse. Nous avons une très belle équipe qui a le potentiel d’une médaille et même de gagner l’or, mais il faut éviter l’erreur de partir trop vite », mentionne-t-il.

 

Pas une priorité, mais...

Si la priorité est évidemment sur ses deux épreuves individuelles, Dubreuil n’a pas l’intention de jouer les touristes. « Le sprint par équipe n’a pas une énorme importance, mais je veux être le meilleur, peu importe l’épreuve, et je ne veux pas finir dernier, a-t-il souligné. Je désire qu’on fasse bien et on vise la victoire, mais une médaille de bronze au 1000 m a plus de valeur à mes yeux qu’une médaille d’or au sprint par équipe. Si on peut gagner une médaille, ça serait une belle expérience de partager ça avec mes coéquipiers. »

Le début de la course sera donc primordial pour les représentants de l’unifolié. 

« Tu ne gagnes pas la course dans le premier 200 m, mais tu peux la perdre, a résumé le médaillé d’argent au 1000 m des Jeux de Pékin. Le premier 200 m est critique. Nous étions rouillés un peu à Calgary, mais nous sommes des patineurs instinctifs tous les trois et nous sommes capables de nous ajuster. »

CADEAU DU CIEL POUR VINCENT DE HAÎTRE

Vincent De Haître a eu droit à une belle surprise peu de temps après son arrivée à Heerenveen.

Qualifié sur 1000 m et au départ groupé qui se dérouleront tous les deux, dimanche, en conclusion des mondiaux, Connor Howe a décidé de se concentrer sur la seconde épreuve, ce qui a libéré une place pour le Canada au 1000 m, qui a été attribuée à De Haître. Ivanie Blondin a fait la même chose chez les femmes.

« Après la dernière Coupe du monde en Pologne, j’ai fait le voyage aux Pays-Bas sans aucune garantie de pouvoir prendre le départ au 1000 m, a raconté le patineur franco-ontarien. La décision revenait à Connor qui a jugé que ses chances de médaille étaient meilleures au départ groupé. »

 

Une occasion à saisir

« Dans les jours menant à son choix, j’ai pensé lui dire de ne pas prendre sa décision en fonction de moi et que j’avais déjà participé à un championnat mondial et gagné une médaille, de poursuivre De Haître. J’ai aussi pensé lui dire qu’il avait de meilleures chances de médaille au départ groupé et au 1500 m et de ne pas prendre de risque en courant le 1000 m, mais je ne voulais pas donner l’impression que je tentais de l’influencer. Je n’ai pas parlé et je l’ai laissé dans sa bulle. »

« La sélection finale pour le championnat mondial pour les patineurs qui n’étaient pas préqualifiés s’est faite en Pologne. J’étais à 0 s 13 de Connor et je savais que je ne passais pas, mais je suis resté à l’Anneau pour encourager l’équipe. Ce n’était pas inespéré qu’un tel scénario se produise. Je ne suis pas le premier gars qui profite de ça. C’est un plus de patiner au mondial. »

 

Un athlète polyvalent

Qualifié uniquement pour les deux étapes en Pologne, De Haître a vécu une saison difficile, lui qui est de retour au patin uniquement depuis l’automne 2021 après avoir pris part aux Jeux olympiques de Tokyo en cyclisme sur piste. 

S’il envisageait de tenter de se qualifier pour les Jeux de Paris en début de saison, il a changé son fusil d’épaule à la lumière de son expérience.

« Si j’avais connu une saison exceptionnelle, j’aurais continué pour les Jeux de Paris, mais une préparation d’un an et demi, c’est trop court comme j’ai pu le voir à mon retour au patin, a-t-il expliqué. Certains pensent que je prends la place de quelqu’un d’autre quand je reviens au vélo. Je la mérite ma place et ce n’est pas une faveur qu’ils me font, mais ça m’enlève néanmoins un poids sur les épaules. »

« Je retourne au patin à temps plein, qui est ma première passion, et je vise une médaille aux Jeux de 2026, ce qui n’aurait pas été possible en vélo puisque nous sommes une petite équipe », de conclure De Haître.

https://www.journaldequebec.com/2023/03/01/le-journal-aux-pays-bas-une-annee-de-transition

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© 2024, Vincent De Haître. Athlète olympique canadien multidisciplinaire. Créé par: Chabo Communications & Design

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